Et si ton anxiété n’était pas là pour te faire mal… mais pour te parler ?

Publié le 23 novembre 2025 à 09:52

 

Cette boule au ventre qui surgit sans prévenir, ce cœur qui s’emballe sans raison apparente. Cette étrange impression que quelque chose ne va pas, même si tout semble normal de l’extérieur. Tu essaies de te calmer, de respirer profondément, de poursuivre ta journée comme si de rien n’était. Mais rien n’y fait. L’anxiété revient. Encore et encore.

Tu connais cette sensation, n’est-ce pas ?

 

Et si… au lieu de la combattre, tu l’écoutais vraiment pour la première fois ? Et si ton anxiété n’était pas une ombre menaçante… mais une messagère bienveillante qui tente de te prévenir que quelque chose en toi a besoin d’attention ?

 

L’anxiété, c’est quoi… vraiment ?

On parle souvent de l’anxiété comme d’un problème à résoudre, presque comme un ennemi à combattre. Pourtant, l’anxiété est avant tout un mécanisme naturel de protection. Ton système nerveux cherche simplement à te maintenir en sécurité, en faisant de son mieux avec les informations dont il dispose. Le véritable souci survient lorsque l’alerte se déclenche trop souvent ou trop intensément, même en l’absence de danger réel. C’est un peu comme si ton détecteur de fumée se mettait à sonner simplement parce que tu fais griller une tartine. Bien souvent, l’anxiété est le signe que quelque chose n’est plus aligné en toi : Un autre aspect crucial à considérer est la connexion entre l’anxiété et le corps.

L’anxiété ne se manifeste pas uniquement dans l’esprit ; elle s’exprime également à travers le corps. Palpitations, tensions musculaires, troubles digestifs : ce sont autant de signaux physiques que ton organisme envoie pour indiquer que quelque chose ne va pas. Apprendre à écouter ces signes et à en comprendre la signification est une première étape importante vers une gestion plus sereine de l’anxiété. Car bien souvent, en prenant soin de ton corps, tu aides également ton esprit à retrouver son équilibre.

  • un besoin ignoré
  • une limite dépassée
  • une fatigue émotionnelle accumulée
  • un choix qui ne correspond plus à qui tu es
  • une peur que tu n’as plus la force de porter seule

L’anxiété ne cherche pas à te faire du mal. Elle essaie de te montrer où ça ne va plus.

 

Ce que ton anxiété essaie peut-être de te dire

Parfois, l’anxiété s’exprime avant nous. Elle ose dire ce que nous n’osons plus. Elle perçoit ce que nous refusons de ressentir. Elle révèle ce que nous ne voyons plus.

 

Voici quelques messages qu’elle pourrait t’envoyer.

« Tu en fais trop. Ralentis. »

Ce message revient très souvent.

Quand tu portes trop, trop longtemps… le corps finit par dire stop avant que la tête ne le réalise.

Exemple :
Tu gères tout : maison, travail, responsabilités, émotions des autres…
Et ton corps lâche un signal d’alarme :
 “J’ai besoin que tu prennes soin de moi.”

 

« Tu n’exprimes plus ce que tu ressens. »

Quand tu encaisses, que tu fais semblant que tout va bien, que tu évites le conflit…
l’anxiété finit par devenir la voix que tu n’utilises plus.

Exemple :
Tu rentres chez toi et tu sens une tension juste avant d’ouvrir la porte.
Ce n’est pas “du stress”. C’est ton émotion qui attend d’être entendue.

 

« Tu veux trop contrôler. »

Quand tu veux tout prévoir, tout anticiper, tout maîtriser… ton système nerveux se met en mode vigilance permanente.

Exemple :
Tu prépares une présentation, elle est prête… mais tu recommences, encore et encore, parce que ton esprit imagine tous les scénarios possibles.

Ton anxiété murmure :

 “J’ai besoin d’être rassurée autrement que par le contrôle.”

 

« Tu n’écoutes plus ton corps. »

L’anxiété n’est pas toujours émotionnelle. Parfois, c’est ton corps qui crie fatigue, surcharge ou déconnexion.

Mauvais sommeil.
Trop de stimulation.
Peu de pauses.
Respiration courte.

Ton corps dit simplement :
 “Ralentis. Ramène-moi avec toi.”

 

« Ce n’est plus ta place. »

C’est souvent le message le plus profond et celui qu’on veut le moins entendre.

Exemple:
Tu te sens anxieuse avant chaque réunion.

Ce n’est peut-être pas la réunion le problème. Peut-être que tu n’es plus là où ton cœur veut être.

 

 

Comment accueillir ton anxiété avec douceur

On t’a peut-être appris à la faire taire, à la repousser et à l’ignorer. Mais l’anxiété ne disparaît pas en la rejetant. Elle s’apaise… quand tu l’écoutes.

 

Voici une façon douce d’y arriver :

Accueillir

Dis simplement :
« Je me sens anxieuse. Quelque chose en moi a peur. »

C’est comme prendre la main d’une partie de toi qui tremble.

Observer

Prends un instant pour te demander où cela se manifeste dans ton corps. Pas pour l’analyser, mais simplement pour te reconnecter à toi.

Ralentir

Respirer, poser une main sur ton cœur, marcher quelques minutes, t’arrêter. Dire à ton système nerveux :
“Je suis là. Tu peux te reposer.”

Écouter

Tu peux écrire, parler à voix haute, ou simplement fermer les yeux et demander :
« Qu’est-ce que tu veux me dire ? »

Souvent, la réponse arrive plus vite qu’on ne le pense.

Revenir à ton essentiel

Une marche, une tasse de thé, un cahier, une chanson douce…Peu importe le rituel.
Du moment que ça te ramène à toi.

 

L’anxiété n’est pas une ennemie à combattre

Tu n’as pas besoin de lutter contre ton anxiété, ni de la dominer ou de la faire taire. Elle n’est pas ton ennemie. Elle est là pour te guider, pour te murmurer : « Tu mérites bien plus que ce que tu te permets aujourd’hui. » « Je suis là pour t’encourager à enfin t’écouter. »

Et toi… que crois-tu que ton anxiété essaie de te dire en ce moment?

 

Si tu veux apprendre à l’écouter avec délicatesse et vérité, je peux t’accompagner. Tu n’as pas à faire ce chemin seule.

 

3 questions douces pour dialoguer avec ton anxiété

  1. De quoi ai-je profondément peur en ce moment ?
  2. Quel besoin n’a pas été respecté dans ma vie dernièrement ?
  3. Si mon anxiété avait une voix, que me dirait-elle ?